• 学习汉语 * Apprendre le chinois...

     

    Toute seule !!!

  • J'aime bien le personnage de Miss Puff ("Mlle Profiterole" en français ??), qui me rappelle beaucoup Amélie Poulain par sa solitude, son esprit optimiste, généreux, poétique ... et sa coupe de cheveux ! La musique, l'atmosphère romantique, ses tribulations sentimentales, encore, ne sont pas sans faire échos à la petite 天使爱美丽. Quoique Miss Puff soit plus sexy... Les clins d'oeil coquins ne manquent pas ! Ce personnage me semble à la croisée des cultures chinoises et occidentales : chinoise par sa douceur, son calme, son attention envers les autres, sa poésie, occidentale par ses tenues, son esprit d'indépendance, son audace ?

    Je n'ai pas encore compris ce que faisait Miss Puff dans la vie... Travaille-t-elle ? Etudie-t-elle ? Je la vois surtout pendue à son téléphone portable ou devant http://www.renren.com/. Mais au moins, la vie ralentit avec elle ! Et on a enfin le temps de s'attader des petits malheurs quotidiens, comme perdre son chat, se réveiller d'une très mauvaise cuite, ...

    Le délire du poisson rouge m'échappe encore un peu, mais me plaît beaucoup... Réminiscence bouddhiste ? Un bon esprit protecteur du poisson rouge qu'elle a essayé de sauver de la mort ? 

     

     Poisson-lunePoisson-eau


    Ah ! j'ai une preuvre que Miss Puff est inspirée d'Amélie Poulain ! Le thème du poisson  est directement suivi par une image du film montrant Amélie enfant qui regarde son poisson dans la rivière...


     

    Miss Puff - Amélie Poulain



    En tout cas, elle revisite Beijing d'une façon très féminine et romantique, avec laquelle je me sens étrangement familière.

    Les animaux, les rêveries, les clins d'oeil complices réenchantent le quotiden gris et bouché de circulation. La vie ralentit avec Miis Puff, que le tourbillon capitaliste n'émeut pas le moindre du monde !

    Cette série est parfaite pour étudier le chinois, grâce aux soutitrages ! En outre, j'aime ce mixe de dessins animés et d'images réelles, qui donnent un aperçu très réaliste de Pékin : ses taxis, ses bouchons, son métro, ses lotissement, ses terrains vagues, ses lieux de travail, ses bâtiments célèbres...


    China National Center for the Performing ArtCCTV


    On a également un aperçu sur la société et son emploi du web, de l'iphone, ... qui sont ici autant d'instruments de relations humaines, et de sublimation de la routine.


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  • Ce midi, après mes cours, je vais déjeuner tranquillement et seule dans un restaurant pékinois, près de chez moi et que je fréquente de temps en temps. Pendant que je dégustais mes pâtes au maqiang, une des serveuses, ravissante, me présente son portable et me demande si je peux lui traduire un message qu'elle ne comprend pas... En voici le contenu, approximatif : 


    "I began to love you since the first time I met you. I hope you would give me a chance to protect you. I would like to be an angel to give you happiness."


    Amusée, je lui traduis le message...


    Malheureusement, elle m'apprend que ce texto date un peu... J'espère qu'il n'est pas trop tard ! :D



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  • paipai fu

    1. Paipai,  le caractère du bonheur que tu as collé sur la porte est à l'envers [, dào = "à l'envers"] !

    2. Ben oui ! Comme ça le bonheur ne peut qu'arriver [, dào = "arriver"] !

      

      


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  • Evénements, petits et grands

    Evénements, petits et grands


    J'adore les bouquins chinois... Que ce soit livre de cuisine, de bricolage, de mode, roman, BD... Il y a en a pour tous les goûts et chaque fois, je trouve les mises en page, les illustrations et les formats extrêmement inventifs et attrayants !

    Quant à LIRE... j'ai enfin trouvé une collection correspondant à mon niveau de chinois : livre d'enfant... Celui que je déchiffre actuellement propose une initiation aux Chengyu. Encore une fois, j'apprécie la pédagogie du bouquin : l'histoire sur la page de gauche, surmontée du Chengyu présenté, et sur la page de droite, une illustration adorable, suivie du mode d'emploi de cette expression. Promis, je publirai une petite traduction...

    Evénements, petits et grandsEvénements, petits et grands


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  • INTERVIEW D'UN VETERAN :

    - Et toi Ben, t'as fait comment pour apprendre le chinois ?
    - J'ai pas ouvert un bouquin, sur le tas, avec les gens avec qui je bosse.
    - Whouah éh ben
    - Enfin, si quand même au début, j'ai un peu écouté les cours en ligne, tu sais, chinesepod
    - Ah non, je sais pas.

    ---) J'ai fouiné, direct !  Cette méthode est géniale !! Et je la conseille vraiment ! Ca me sort des leçons où les étudiants chinois sont éternellement studieux, les étudiants étrangers invariablement contents, et où tout le monde est tout le temps malade ! Les dialogues de Chinesepod sont au contraire très réalistes, on apprend à insulter et draguer en chinois, à raconter comment on monte son meuble Ikéa et à dire que certains mélanges de jus de fruit sont vraiment dégueu... La prof chinoise a une diction d'une clarté remarquable - qu'elle s'exprime en chinois ou en anglais.

    Le principe : un dialogue par jour, classé par niveau. Vocabulaire et grammaire sont ensuite analysés dans le cadre d'une conversation naturelle et vivante entre Jenny (Chinoise) et John, Ken ou David (Américain ?). C'est aussi l'occasion de faire une incursion dans la culture chinoise. Ensuite, le dialogue est repassé une à trois fois. C'est efficace,  clair, et la leçon s'écoute avec plaisir !


    Le seul problème : on ne travaille pas l'écrit !


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  • Et voilà, il y a un an, j'atterrissais sur le sol pékinois... (oui, un petit imparfait duratif pour cause d'expérience vécue au ralenti, comme un crash par exemple. Ou une peur d'arriver ?) Alors alors, est-ce qu'une 外国人 sous contrat  peut-elle se débrouiller en chinois en un an ? Même si elle est nulle en langue ? Ben oui.

    Au début, bien sûr frustration de ne rien comprendre, et puis, on finit par se détrendre. De toute façon, il n'y a pas de solution. Alors, on se laisse bercer, environner, enrouler dans cette langue, dominer par son sens, dépasser par sa portée informative, ça ressemble à une noyade.  Ou une évolution en apnée, dans le silence du sens. Juste le son. La musique.  Evanouissement de la raison. Dans l'attente que le sens se réanime, nous sorte la tête de l'eau. S'habituer à ne rien comprendre, ça ramène l'ego à une certaine humilité, aiguisant au passage le sens de l'observation, le flair, la sensibilité au flux des gens. Ils font  comment ? Ils vont où ? Pourquoi ils poussent là ? Et puis, j'ai pris peur. Si je m'habitue trop  ne rien comprendre, comment vaincre un jour cette barrière ? Le non sens me serrera toujours d'aussi près ? me collera donc à la peau, me tiendra au collet comme ça encore combien de temps ? Je vais étouffer. Il fallait que je repousse ce cercle d'absence qui me vide.  

    C'est quoi la recette ? Trouver un bon bouquin, s'y atteler tous les jours (c'est le rythme sacré), et surtout PRATIQUER. Se lancer, se planter beaucoup beaucoup. Et un jour, miracle, on COMPREND !!! Et puis (un peu plus tard quand même), miracle plus conséquent : on est COMPRIS !!! Ce sacro-saint jour où mon message est passé comme une lettre à la poste, la joie ne m'a pas quittée de la journée! Alors, parfois, je pose des questions bêtes, juste pour tester : ce jour-là, la marchande de légumes me dit qu'elle avait faim. Il était deux heures de l'après-midi. Je lui demande : "你还没下班儿吗?" Elle me confirme en rigolant que oui, elle n'a pas encore fini le travail.

    Le premier jour où j'ai compris : 
    Là, j'ai une petite pensée pour M. Kaser, un prof de chinois de l'Université d'Aix-Marseille. Il m'avait dit : "On peut étudier le chinois pendant dix ans, sans être capable de le maîtriser, de le parler." J'en avais gardé l'idée que cette langue choisissait ses locuteurs.  

    L'idée a ressurgi une fois sur le terrain et a été cultivée par l'expérience.
     
    Au bureau, ccomme d'habitude les collègues chinois - également professeurs de français - expriment entre eux leurs petites histoires en chinois. Tout était comme d'abitude, moi assise sur le sofa, à l'occasion d'une pause, le regard dans le vide, le charabia de ma collègue s'écoule sans heurter mes oreilles, j'ai l'habitude de ne rien comprendre. Et puis soudain, un voile se déchire et je l'entends toujours mais j'ai l'impression de tomber dans ses mots qui ont brusquement ouvert la trappe de leur sens !!! J'apprends ainsi qu'elle a envie de s'acheter une voiture, qu'elle a regardé les modèles japonais mais qu'ils restent plus chers qu'elle ne le pensait. 
    Ah ! La poésie concrète de cette première phrase comprise me restera à jamais !


    Néanmoins, malgré cette première percée, l'effort doit être maintenu. Accrocher tous ses yeux et ses oreilles à la moindre bribe de communicatoin qui se trame, dévorer toutes les pub des pupilles, s'efforcer de déchiffrer chaque panneau, chaque devanture de magazin, toutes les bouteilles de lait, comme quand on était gamin et qu'on apprenait à lire.  La rue est un grand livre immensément ouvert, daigner y tendre l'oreille, y jetter les yeux.

    Un rodéo quotidien, une chevauchée du dragon.    

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  • - 你在我的心里...

    - 我不在你的行李!!!




    - ni zai wo de xin li...

    - ?....wo bu zai ni de xingli !!!!



    - Tu es dans mon coeur...

    - ???...Je suis pas dans ta valise !!!





    Bilan : Et voilà un quiproquo amoureux de plus... C'est trop dur le chinoiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis !!!!

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  • La clé d'une bonne prononciation ? D'abord, poser son cerveau puis : répéter, répéter, répéter, répéter jusqu'à devenir fou.

     

    La leçon du jour :

    zhiyuan_职员 = employé

    DIANNAO_电脑 = ordinateur

    SHANGKE_上课 = avoir en cours

    XIAKE_下课 = sortir de cours

    SHOUJI_手机 = téléphone portable


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  • Et voilà. Ca fait deux ou trois mois maintenant que j'ai trouvé une bonne méthode de chinois. La démarche pédagogique me semble idéale. Vocabulaire riche, grammaire claire, exercices nombreux et réemployant le vocabulaire précédemment étudié... En général, les Je n'en finis pas de recommencertextes réutilisent également  des points de grammaire abordés dans les leçons précédentes. Voilà qui me permet d'avancer nettement plus efficacement !


    Je n'en finis pas de recommencer

     

    Néanmoins, aujourd'hui, je me sens découragée. Tous ces caractères à mémoriser... Cela exige une  sacrée santé mentale... Si je baisse la garde, très vite l'oubli s'installe, et il faut recommncer. Vigilence.

    Oublier comment écrire les mots de mes premières leçons....  A quoi ça rime d'avancer dans les chapitres si j'oublie au fur et à mesure ce que j'apprends ? Je pose des briques alors que les bases ont déjà fondu... rien de plus efficace pour se donner l'illusion de progresser alors qu'on en reste au point de départ. Simplement, le point de départ change de place ! Hier à la leçon 1, demain à la leçon 20 !


    Tisser des ponts entre ce que j'apprends, architecturer avec intelligence les mots et les structurs et surtout, les faire vivre à travers la pratique, les lancer et les risquer, les soumettre à l'épreuve de la communication. Je m'aperçois que s'exprimer dans une langue étrangère exige de clarifier toutes mes pensées, me force à plus de pragmatisme.  

     

    Mmmais pourquoi j'apprends le chinois en fait ??? Ce labeur doit toujours être justifié.  Sans cela impossible de travailler l'esprit libre er concentré.

     


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  • Et puis il y a l'écriture....

     

     

    Entraînement écriture sinogrammesLes caractères chinois constituent une autre langue, bien à part, presque parfaitement détachée de la langue orale... Du dessin, du croquis de haute couture !!! C'est infernal. Mais à force de m'y astreindre, je remarque le nécessaire engagement de tout le corps, le nécessaire calme de l'esprit.
    Quand les lignes résistent...
    Cette résorption de l'équilibre, cette harmonie qui se refuse indiquent sans détour un mental brouillon, brouillé... La page me tend un miroir sans concession. Et là, LA, je comprends. Je comprends l'esprit du Gong Fu... Comme le Bagua, la calligraphie est un art d'office, exigeant d'emblée une propension à la méditation, à l'extrême patience. Au retour sur soi. A la perte dans le grand tout. Les arts asiatiques exigent la dissolution de l'ego.







    Mais le plus souvent, je perds patience...




    Quand toutes les lignes de ces caractères que je ne comprends pas tissent la toile d'une prison sémantique
    Quand les caractères me barrent le sens, quand les barreaux de ces caractères hermétiques se liguent contre moi et ligotent mon cerveau

    Quand le monde qu'ils désignent me fuit entre les neurones

    Quand je donne vainement de la voix à cette écriture muette, noire, figée - butée dans son mystère

    Quand les portes du sens ne veulent pas s'ouvrir, quand je ne sais même pas où se trouve la première marche, le premier défi.

    Chaque jour je cherche le corps à corps, chaque jour je ne trouve qu'une langue abstraite, une langue fantôme, qui se dérobe, se refuse, corps farouche d'une femme difficile.



    La danse n'a pas encore eu lieu.

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  • Ou comment faire germer en soi une langue dont on a pas les graines... Comment en créer les racines, par quel biais tisser une familiarité avec l'autre... Ben y a pas mille moyens : l'immersion.



    '慢慢说'
    Sont gentils les chinois, z'ont l'air de comprendre notre douleur... Combien de fois aurais-je entendu dire cette phrase 'Peu à peu, tu parleras' ? Bref, une invitation collective à la patience et à la régularité... C'est vraiment engrammé dans leur esprit ! Et j'en prends de la graine. Tous les jours un peu. Se perdre dans l'autre, ne rien comprendre, accepter d'être ridicule, d'être incompris, de rien piger, d'exiger connement à son insu du 'soja, merde' au lieu de demander un inoffensif et courtois 'soja grillé'... Pfff, c'est marrant d'avoir l'air con.

    Donc, pas d'autre solution que l'immersion totale. Tous les étrangers baragouinant le chinois avec panache l'affirment. Le best : se trouver un mec de l'autre bord, de cet autre monde, là, dans lequel on a l'air de vivre mais dont on ne crève en fait jamais la surface, faute de communication. On en reste à des mines, des attitudes, 'Tiens c'ui-là a pas l'air content, i gueule'. M'enfin, le pourcentage d'erreur de cette méthode est très élevé : plus d'une fois, j'ai eu envie de mettre ma main dans la figure d'une vilaine grosse chinoise qui me gueulait dessus jusqu'à ce que je comprenne qu'en fait, elle essayait de m'aider, et sans que je lui demande rien en plus !

    Pfff, à ranger dans le dossier 'CHOC CULTUREL'.

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