• 专家楼 * Foreign Expert Building

    La vie comme elle passe au Dortoir des Profs Etrangers


    La vie comme elle passe au Dortoir des Profs Etrangers...
  • La brochette de mes trois Fuwuyuan préférées, coagulées au mur, dans un détour de couloir, et en habits civils.... Je m'étonne :

     

    - 那你们在做什么呢?

    - 我们等下班儿...


    - 几点下班儿?

    - 五点但是现在才差一刻五点... 在门口有futai看看...

    - 那大家都看大家!

    - 我们没有自由, 你自由

    - 我一半自由啊! 你们是不是都知道我的生活! 我在哪儿,
    我做什么, 我去哪儿 ...

    - ...你几点回家

    - 对! 谁来找我, 什么时候为什么...

    - 这是为了保护你!

    - 是啊, 如果有坏人来拿你!

    - 对反正这里的生活很安静也很安全...

    - 啊啊五点了!!! 明天见报!!!

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  • Voilà plus de six semaines que j'ai lâché ce blog, pour cause de retour au pays, et j'avoue être émue de voir que des gens continuent de passer, chaque jour...

    Alors, ce retour ?? après cinq semaines de Fraaaance ? Ouf, ne parlons ici que de la résidence. Après un vol assez désagréable - pas dormi quoi, avec la nuque coincée en avant comme ça, pas moyen -, Pékin déploie son ciel lourd et gris de pluie et pollution, le taximan s'agace de mon chinois rouillé et je rentre enfin dans mon appart comme dans un lit aux draps glacés. Ouh la la, c'est trop grand, trop vide, trop impersonnel, je ne retrouve aucun repère. De toute façon, je dois déménager, je me suis déjà mise d'accord avec la direction avant de partir. Il s'agissait de fuir la boîte noire du rez-de-chaussée dans laquelle je vivais pour m'envoler au quatrième étage. Oui, pas lumière dans cet appart dont la fenêtre de la cuisine est barrée de deux murs et dont la baie vitrée du salon donne sur un arbre, joli, mais qui fait de l'ombre quand même. Et là, SURPRIIIIIIIIIISE, quand je demande naîvement qu'on me donne les clés de l'appart réservé, la concierge ne me tend pour toute réponse qu'une mine étonnée et impuissante... Bon, je ne m'inquiète pas, je lui dis d'appeler sa supérieure pour vérifier que j'ai bien l'autorisation. Mais voilà qui semble au-dessus de ses moyens. Et j'apprends au détour qu'il y a DEJA quelqu'un depuis la veille. Un nouveau...  Vais tuer quelqu'un !!! Bonjour l'accueil ! Y a de la place partout, mais il fallait placer le nouveau ici ! Oui oui, je suis en plein caprice, je comprends pas. Pis j'ai pas dormi, je suis complètement décalée horaire, et c'est vraiment pas le moment. De pas être gentil. Ou pas clair. Alors, j'appelle moi-même la responsable des relations étrangères, gentiement, poliement, mais prête à dégainer  en chinois mon arsenal d'arguments à portée larmoyante (听说了中国人的话很宝贵, 他们说什么他们做什么! 要是您不尊重您给我说什么我就怎么能相信您? 如果不能相信您, 怎么能跟你们在一起工作? 那怎么不马上就回法国??) en cas de résistance. Mais non, elle s'effondre aussi en 'Comment ? Mais je ne comprends pas, je les ai pourtant déjà prévenues !' Alors, si même elle ne comprend pas, moi... En tout cas, bel exemple de communication administrative... Il n'y a aucun maillon intermédiaire entre ces deux personnels. Dans notre résidence, l'une a dû être avertie sans transmettre la consigne aux autres et voilà. Vu comme ça, ça peut passer pour un caprice d'expat, mais quand on vit à l'étranger, on est plus sensible à la notion d'habitat, de lieu personnel de vie. Déjà qu'on n'est pas "chez soi", besoin d'avoir un coin bien à soi. Mais dans la cas où le logement dépend du contrat, et donc de l'employeur, on se sent tout de suite moins à l'aise. Je ne suis pas la seule à avoir les clés de mon appart. Les femmes de ménages et autres consoeurs rentrent quand bon leur semble. Elles frappent pour la forme, mais si je ne réponds pas, elles rentrent. C'est un peu pénible cette forme d'insécurité par rapport à son intimité. On est d'autre part HYPER surveillé ! Cinq portes d'entrée longent notre bâtiment, la cinquième, directement face aux escaliers donnant sur les appartement 400, la quatrième, sur les appartements 300, etc... jusqu'à la dernière qui donne accès à l'accueil. Toutes les quatre autres portes ont été cadenassées de façon à nous obliger à sortir par cette porte, sous l'oeil sourcilleux de la gardienne, de la caméra, et au cas où on aurait oublié cet hyper contrôle, il y a un miroir aussi, qui reflète toute la longueur du couloir...  Finalement, c'est une sorte d'hôtel. Sans l'intimité. Ni la liberté de recevoir qui l'on veut quand on veut. On me dit : "Quand même, ce ne sont pas de très bonnes conditions... Pourquoi tu ne te prends pas un appart ailleurs ?" Ben oui, mais d'abord, c'est dans le contrat. Impossible d'obtenir une augmentation équivalente au loyer du logement décliné. Ce n'est pas une offre, mais une obligation. Il FAUT vivre dans le campus. Pour 'notre' sécurité, bien sûr. Et puis, il faut reconnaître qu'après une balade dans le tohu bohu pékinois, revenir dans un appart niché au creux d'un campus verdoyant et calme, c'est extrêmement appréciable. Maintenant que je suis au troisième étage (éh, oui un appart miraculeusement bien situé s'était libéré pendant mon séjour en France !), j'ai une baie vitrée dans les arbres, oui quasiment, je vois les oiseaux batifoler d'une branche à l'autre et la lumière inonde généreusement l'espace... Si on m'embête pas trop, je suis partie pour signer un paquet d'années ! Quant aux personnels, il suffit de doser mécontentement et sourire, cultiver des rapports agréables, - je me vois pas faire la gueule à des gens que je croise tous les jours, et encore moins être en mauvais terme avec des gens qui ont les clés de chez moi !!!- sans tomber dans une familiarité excessive qui les inviterait à s'immiscer plus encore dans ma vie privée.

    BREF, j'apprends l'art du compromis, ici ! 



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  • La grippe porcine 2

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  • J'ai l'impression d'être nue et que les murs sont invisibles.  Ou bien munis d'oreillettes avec traducteur intégré... Nous n'osons même pas nous regarder tant nous savons déjà tout les uns des autres. Cet irrespect pour notre vie privée de la part des personnels me rend carrément agressive envers mes voisins : je me  sens déjà assez envahie par les femmes de ménage, pas moyen de donner à d'autres encore l'occasion de rentrer chez moi. J'ai déjà cramé mon capital convivialité. Ce manque d'intimité pèse à la plupart des profs étrangers ici. Des femmes de ménage en permanence dans le couloir sont au courant de vos moindres déplacements, la gardienne, le couvre-feu presque, ces gens qui rentrent chez vous en votre absence... Il n'y a plus  de problème pour votre imprimante, le technicien est passé. AHhhh, bien, quand je ne suis pas là??!



    C'est une manière extrêmement efficace de nous tenir à l'écart - des étudiants, des autres étrangers - et de nous surveiller constamment - franchement, en posant nos valises, on s'est tous demandé où pouvaient bien se trouver les micros et les caméras...- faut dire que le jour où le président de l'Université à vérifier la  validité de mon passeport, tout se passait dans une atmosphère si désagréable et pesante que j'avais l'impression d'avoir commis un délit...

    Bienvenue !

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  • Pour introduire la DEUXIEME valise, il a fallu adopter une autre stratégie. D'abord, s'assurer que Cerbère ne monte pas la garde. OUf, la gardienne du jour est plus tendre. Mon étudiant m'attend un peu anxieux en face de l'entrée du 专家楼... La valise plus ou moins cachée derrière le tronc d'arbre. Hou la, deux Fuwuyuan en balais astiquent le seuil, nous regardant déjà d'un oeil torve. J'ai l'impression de faire du marché noir.  Deux jeunes filles entrent à ce moment. C'est maintenant ou jamais ! Pendant qu'elles occupent la gardienne au guichet pour s'inscrire, nous on file dans le couloir. Sous l'oeil de plus en plus  noir et soupçonneux des Fuwuyuan... Elles seraient pas en train de nous suivre là avec leur balai ?? Mon pauvre étudiant est en âge. Allez détends-toi, et grouuuuuuuille un peu !!! On n'était pas encore à l'abri de se faire courser dans le couloir ! Finalement, nous arrivons chez moi sans problème mais mon pauvre ami est si mal-à-l'aise qu'il ressort de mon appart dans la foulée et presque au pas de course tant il craint de me causer des problèmes...

    Je sais pas, ça me rassure de voir que même les Chinois sont choqués par l'ambiance 专家楼...

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  • Mon pauvre étudiant aujourd'hui s'est trouvé bien meurtri par les manières peu conviviales des gardiennes du专家楼... J'ai accepté qu'il mette une ou deux valises de livres chez moi durant l'été... ça meublera un peu ce grand appart et ça le dépanne beaucoup, génial !

    Mais non, la gardienne ne le voyait pas d'un si bon oeil... Manquerait plus que le Bâtiment des experts se transforment en garde-meuble !! Ou bien s'inquiétait-elle de la sécurité ? Bon, on enrobe un peu les choses, dedans il y a plein de films pour moi, des des ??? quoi, je ne sais pas ce qu'il a inventé d'autre, bref, je finis par m'entendre répondre : "oui oui, ce sont des affaires à moi !" Et la voilà qui se détend... Comprends pas.  Elle a bien compris que ce n'était pas des affaires à moi, mais si on fait comme si, ça passe mieux !!! OOoo. Pour faire l'aller-retour jusqu'à mon appart, il n'aura bien sûr pas pu échapper au rituel de l'inscription : Nom / SEXE [Ca sert à quoiiiiiiiiii???] /Numéro de la carte d'étudiant / Numéro de l'appart / Heure... Au moment de récupérer sa carte [Oui il faut carrément laisser une pièce d'identité au guichet...], elle ne manque pas de lui dire que s'il arrive quoi que ce soit à ses affaires, le
    专家楼ne décline toute resopnsabilité... C'est pas peu dire qu'il était soulagé de sortir de là.

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    Le clan des 服务员_Fuwuyuan


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  • La grippe porcine

     

    Il fait bon vivre au Batiment des professeurs étrangers... La surveillance y est plus sévère qu'au dortoir des étudiants étrangers... Me demande bien pourquoi... En tout cas, la pandémie de grippe méxicaine nous a valu une nouvelle mesure de "sécurité" : l'accés de tout étranger dans notre bâtiment est soumis à AUTORISATION. Un petit rappel du règlement du 专家楼 à propos des visiteurs s'impose :

    • Aucun  visiteur n'est admis après 22 heures!... Week end compris. Et même s'il est arrivé avant, il DOIT SORTIR pour 22h...

    • Tout visiteur doit s'annoncer à l'accueil et inscrire ses nom, prénom, lieu de travail, numéro de téléphone, ainsi que le sexe et le numéro d'appartement de la personne visitée. Suite à cela, la femme de l'accueil note scrupuleusement l'haure d'arrivée du visiteur. Cherchez pas à vous faufiler dans le couloir discrètement, les gardiennes sont fidèles à leur poste et un savant jeu de miroir leur permet de garder l'oeil sur toute la longeur du couloir depuis leur petit comptoir.  

    Ainsi, désormais, seuls les étudiants ou les personnels  - CHINOIS - du campus peuvent nous rendre visite, selon les règles ci-dessus. Pour les autres... Comprends pas pourquoi... Les étrangers sont-ils plus susceptibles d'être porteurs du virus que les Chinois ??


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  • Voilà c’est drôle, le web chinois m’oblige à déménager mon blog alors que l’administration de mon Université me bloque dans mon appartement... bon, mais on trouve solution à tout ! Ainsi, il suffirait que j’exporte mon blog... Ah la la voilà un bien joli mot !! mon blogspot est consciencieusement sauvegardé sur mon disque dur, mais il n’est pas si aisé de le transférer tel quel vers un autre hébergeur !!! Canalblog ne propose tout simplement aucune fonction d’importation de données... Quant à moi, je ne peux pas changer d’hébergement... Nana nan, si je veux travailler ici, alors je dois vivre sur le campus. Bon bon. Bon bon. Alors, je vais simplement changer d’appart. Le mien se trouvant au rez-de-chaussée... Je ne vois pas la lumière du jour, les deux murs du couloir face à la fenêtre de ma cuisine m’en séparent. Attention, je veux bien qu’on me prenne pour une descendante de Dracula au vue de ma peau slave, mais quand même, dix années passées entre Aix-en-Provence et Marseille m’ont définitivement convertie à la lumière du soleil。。 Et puis, ça tombe bien, un grand nombre de profs ne renouvellent pas leur contrat. Ça fait autant d’appart qui se libèrent ! dont trois au dernier étage, là, sous la coupe direct du soleil !!! Ho bonheur ! Je me pointe - inconsciente de toute éventuelle difficultés – au bureau des relations étrangères / demande souriante, reconnaissante d’avance. Mais surprise : mon interlocutrice se braque immédiatement, "Ce n’est pas possible".


    - Pourquoi ??

    - C’est nous qui décidons de l’organisation. Les professeurs sont répartis en foncion des matières qu’ils enseignent.


    Ooooh. Evidemment, ça ne m’avait pas sauté aux yeux : mon voisin est un Coréen et ma collègue de français vit en face d’un Italien.... 301 je suis, 301 je resterai, vitam aeternam. J’essaie de lui propose quelques alternatives : ok, vous pouvez au moins me proposer un autre appart... Mais non, non. Rien, impossible. Or-ga-ni-sa-tion. Grosse montée de colère, non seulement à cause de cette absence absolue de discussion, mais aussi par l’absurdité de la justification. Je passe au rouge directe, combat de coquelets imminent... "I don’t want to argue with you. Ni xiang yi xiang". Ah ben oui, le petit détail, c’est qu’il faut s’engueuler en anglais ou en chinois et je maîtrise pas bien le domaine encore. Je m’y suis déjà essayé deux fois -en chinois- j'ai seulement réussi à faire rigoler tout le monde. Avec un vocabulaire aussi réduit que le mien, je dois ressembler à une gamine de trois ans qui gueule des revendications d’adultes. Alors, cette fois, je me suis dit qu’il valait mieux que j’évite de perdre la face. Dieu sait combien c’est important en Chine, la face. Grand seigneur, je quitte le bureau, honni. Et du mal ! j’en pense.

     

    Or, une semaine plus tard, magie ! non seulement je suis autorisée à changer d’appartement, mais en plus je peux CHOISIR ! J’ai droit à un coup d’oeil sur la liste de tous les appart libérés, un grand sourire, vous pouvez prendre votre temps pour choisir. Ah, mais vous venez de quelle région ? oui, je vous montrerai, j’ai plen de photos de Pékin ! Vous me direz celle que vous préférez ! Ooo. Cette fois, j’étais venue avec des chocolats. Comme quoi, il ne faut jamais désespérer. 都可以_Dou keyi ! je vais peut-être même pouvoir canalbloguer mon blogspot... Finalement, mon blog s'éclate sur eklablog...


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