• Parler chinois, une torture en soi

    Ou comment faire germer en soi une langue dont on a pas les graines... Comment en créer les racines, par quel biais tisser une familiarité avec l'autre... Ben y a pas mille moyens : l'immersion.



    '慢慢说'
    Sont gentils les chinois, z'ont l'air de comprendre notre douleur... Combien de fois aurais-je entendu dire cette phrase 'Peu à peu, tu parleras' ? Bref, une invitation collective à la patience et à la régularité... C'est vraiment engrammé dans leur esprit ! Et j'en prends de la graine. Tous les jours un peu. Se perdre dans l'autre, ne rien comprendre, accepter d'être ridicule, d'être incompris, de rien piger, d'exiger connement à son insu du 'soja, merde' au lieu de demander un inoffensif et courtois 'soja grillé'... Pfff, c'est marrant d'avoir l'air con.

    Donc, pas d'autre solution que l'immersion totale. Tous les étrangers baragouinant le chinois avec panache l'affirment. Le best : se trouver un mec de l'autre bord, de cet autre monde, là, dans lequel on a l'air de vivre mais dont on ne crève en fait jamais la surface, faute de communication. On en reste à des mines, des attitudes, 'Tiens c'ui-là a pas l'air content, i gueule'. M'enfin, le pourcentage d'erreur de cette méthode est très élevé : plus d'une fois, j'ai eu envie de mettre ma main dans la figure d'une vilaine grosse chinoise qui me gueulait dessus jusqu'à ce que je comprenne qu'en fait, elle essayait de m'aider, et sans que je lui demande rien en plus !

    Pfff, à ranger dans le dossier 'CHOC CULTUREL'.

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