-
-
-
-
-
-
-
-
-
Par oOOo... le 14 Septembre 2011 à 10:40
Pour la fête de la mi-Automne, mon ami a été invité par son maître de calligraphie à venir passer la journée chez lui. Lorsque Maître Liu a appris que son élève serait accompagné par sa "petite amie", il a réalisé pour nous cette oeuvre, en caractères anciens...
Il s'agit d'un chengyu, dont voici la transcription en caractères simplifiés :
luán fèng hè míng
鸾凤 (luán fèng) désigne la femmelle et le mâle phénix. Cela signifie métaphoriquement "mari et femme". 和 (hè) veut dire "doux", "harmonieux", "paisible" ; et 鸣 (míng) désigne le "chant de l'oiseau". "Le mâle et la femmelle phénix chantent en harmonie". Il s'agit d'un voeu de bonheur conjugual.
votre commentaire -
-
-
-
-
-
Par oOOo... le 4 Juillet 2010 à 07:24
Je suis allée à Panjiayuan, à la pêche aux cadeaux... et je suis revenue avec des toiles de poissons. Il faut dire que je connais déjà ce jeune peintre [吴文健_WU Wenjian - http://blog.sina.com.cn/wuwj23], à qui j'ai acheté il y a deux mois un immense tableau composé de quatre panneaux, à travers lesquels neuf poissons semblent s'enrouler nonchalamment autour d'une fleur ployée, comme hypnotisés par le charme fâné de ses pétales. L'eau translucide laisse même apparaître leur ombre, donnant une impression de légèreté et d'ondoiement. Malgré la subtilité de leur mouvement et la finesse du sillage, j'aime leur petits corps charnus et l'éclat doré de leurs écailles.
J'avoue qu'avant ma venue en Chine, j'étais assez insensible au symbole du poisson que je trouvais assez peu élégant et insignifiant. Je jugeais banal la présence d'aquarium dans les restaurants chinois. Mais, depuis mon séjour à Chengdu, où j'ai pu vraiment contempler le mouvement collectif de ces grâcieux animaux, au creux des plus beaux parcs que j'avais vu jusqu'ici. J'ai alors ressenti une profonde sérénité s'installer en moi. Leur déplacement se fait dans la douceur, et semble libéré de tout effort ; leur changement de direction ne saurait créer la moindre ligne brutale. Ils évoquent courbures et légèreté. Les couleurs vibrantes de leurs écailles rappellent les soieries chamarrées des Empereurs, réhaussant ainsi leur naturel d'une surprenante dignité.
Quel est votre poisson préféré ? Les grandes toiles de WEN Wujian en représentent toujours 9. J'ignore si cela correspond à un mythe précis. Je suppose qu'il faut y voir un signe de chance et de prospérité. Mais si quelqu'un peut m'éclairer sur ce point, ne vous en privez pas ! Par contre, d'un tableau à l'autre, on retrouve presque chaque fois les mêmes poissons : le tacheté noir, le rouge, le tricolore, .... Il y en a un que j'aime particulièrement, c'est celui qui porte une tâche rouge, unique et sphérique sur le sommet de la tête. En lui révélant cette préférence, WEN Wujian a souri. Je crois qu'il l'aime beaucoup aussi. Il m'a dit que ce poisson faisait référence à un chengyu, synonyme de bonne fortune (Je ne trouve malheureusement pas la signification détaillée de cette expression.) :红运当头___hóng yùn ["rougeur"] dāng tóu ["au-dessus de la tête"]
votre commentaire -
-
Par oOOo... le 19 Juin 2010 à 11:38- "Surrender" -
Pékin n'est pas que la capitale chinoise, elle est aussi une ville internationale, un carrefour de cultures et de langues, et parfois, ce carrefour s'incarne dans le petit corps d'une seule personne, et depuis cette seule personne rayonnent une effloresence de terres, de paysages, de sonorités, de rythmes, de peaux, de voyages... Un tour du monde en une seule rencontre, j'ai nommé Fariba. Et ça vibre et ça vibre, et je ne suis plus en Chine, mais sur le bord de Gange, ou sous un voile arabe, l'instant d'après, mes yeux roulent au dessus d'une danse du ventre et toutes les symphonies des voix mystiques féminines m'entêtent et m'enivrent...
- "Create in me a pure heart" -Ca aurait pu être du bouddhisme, mais non, sa foi est Bahrai...
Ceci dit, la prière reste un acte unirversel, aussi chante-t-elle dans son album en chinois, en arabe, en anglais, en dialecte africain... et voilà le bordel de Babel résorbé et pacifié sous sa langue. C'est fou le bien que ça fait au monde les polyglotes...
votre commentaire -