• larmes pierre

    Pékin pleure ses pierres. Et ça fait des tas. Un dégât de larmes.

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  • WALL*E, ROBOT ÉCOLO

     

    Aujourd'hui, séance détente, je regarde un film avec les étudiants de 2e année. C'est drôle, l'un d'entre eux avait Wall E... Jamais eu l'occasion de le voir, ça tombe bien ! Ce film d'animation écologique arrive à propos !

    Alors de quoi s'agit-il ?
    La Terre a été désertée par les Hommes qui vivent désormais dans l'espace, à bord d'un vaisseau où tout est contrôlé par des machines ultra perfectionnées. Les hommes sont presque complètement dominés par leur génie de l'artificiel... Tout est faux, virtuel : le ciel, les relations humaines... Les gens ne se regardent plus qu'à travers leur écran de chat, affalés sur des sièges automatiques qui les dispensent de se déplacer à pieds. Jusqu'à ce qu'ils rencontrent Wall E ! Petit robot de dépotoir survivant de la Terre oubliée des hommes ! La machine plus humaine que l'homme... Grâce a Wall E; le capitaine du vaisseau spatial va redécouvrir une plante... Petite expression fragile mais authentique de la vie. L'aventure consistera dès lors à "rentrer à la maison", at home... Le sous-titre chinois dit : 回家_hui jia

    Comment ne pas penser au film de Yann Arthus BERTRAND ?


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  • 哭的花 * Fleur pleureur

     

     

    Depuis la nuit dernière il fait une pluie extraordinaire.

    Violemment dans le ciel craque le tonnerre

    Déchire les nuages et surprend mon cœur !

    Une nuit et un jour entiers de pluie, les fleurs ne se remettent pas de leur stupeur...


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  • Hier, j'ai revu mon maître qui revenait à peine d'un séjour de trois mois en France et en Italie où il enseigne le Baguazhang et le Taijiquan. Tandis que lui a traversé la planète, moi, je n'ai pas beaucoup avancé... A l'instar du Bagua qui consiste à tourner en rond, mon niveau fait du surplace. J'étudie les mêmes gestes, les mêmes déplacements depuis plus de huit mois, à raison de cinq entraînements minimum par semaine... Et je suis toujours ultra débutante. Alors bien sûr, l'absence de progrès n'empêche pas que j'évolue : tantôt je perds l'équilibre, tantôt je suis trop raide, tantôt mes pieds ne touchent pas terre, tantôt je suis trop rapide, je ne suis pas dans ce que je fais... Plus j'avance et plus je recommence. Tiens une nouvelle sensation... Aujourd'hui, je vais faire quelque chose de nouveau : les huit paumes du Baguazhang. Et tous les jours c'est comme ça. Je n'en finis pas de commencer... Le vrai progrès, c'est que maintenant, quand mon maître me parle, je comprends. C'est déjà un gros et véritable PROGRÈS !


    Je me dis que j'ai de la chance, être ainsi en contact avec un maître, un homme qui a consacré plus de vingt-cinq ans à l'étude et la pratique de la médecine chinoise et des arts martiaux et qui continue !...


    Bon mais la répétition n'a rien de l'éternelle recommencement tragique à la Nietzsche ! Bien au contraire, malgré l'extrême rigueur que cela exige, la répétition est magique. C'est elle qui approfondit ma compréhension d'un art, m'en fait visiter les infinies saveurs. Et quand je suis en phase avec ce que je fais, que mon esprit et mon corps respirent réellement sur le même tempo, alors, les sensations sont indescriptibles. Je me baigne dans l'énergie du monde, tout prend consistance, la vie palpite au bout de mes doigts brûlant de Qi. Grâce à ces quelques instants rares, je sais la profonde intelligence du Bagua et je n'en démords pas. Le vide est premier. Je dois d'abord laisser s'installer le vide en moi, authentiquement. Alors, les gestes s'élanceront et les pas se poseront d'eux-même dans le corps du monde avec une justesse infinie.


    Et je n'attends rien de moins.


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  • Shilipu

     

    à fleur de pierre...
     


    His life began amidst the parapets of the city, the aging stone carvings drawn and refined from the beginnings of the coalescent chaos. Beyond it was the green and refreshing forests and lawns he had seen but still only knew as rumor.

    Whose monuments were these pillars in circular squares? Whose monuments to the forgotten moments when shouts and debris littered the streets, when the smoke of emotional sloganeering rose from burning barricades?

    He walked these streets with their dull and disagreeable doorways, walked among the crowds like vapor through the sidewalk vents, walked through the city whose heartbeat was the clicky-clack of computer keys and the grinding wheels of failing industries.

    Rigor mortis had long ago set in but where else would an archeologist go but along the sclerotic arteries that grid the routes where trash was collected and burned?

    He could sense his own withering death in the decay and corruption of the abandoned warehouses, in the vacant tenements where not even the hopeless sheltered.

    He could sense his own withering death in the tattooed tombstones blossoming like prophecy on his skin.

    He could sense his own withering death in the crumbling stone flowers whose dust fell like dry snow from the facades of once contemporary lives, from the once promising and confident commerce of continuity.

    He could sense his own withering death turned to stone, huddled in the dark entryway to history.

     

     

     




    Ö à l'image, VARAN aux mots


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