• - 5ème édition du concours d'éloquence des étudiants de Pékin -

    le 8 mai, à 15 h

    à l'Université des Langues Etrangères de Pékin

     

    Concours d'éloquence à Beiwai

     

    Quelle chance... J'ai été conviée à faire partie du jury...

    • Chaque Université de langues étrangères de Pékin devait présenter deux candidats.  Les participants ont le choix entre 5 thèmes : un métier que j'aime, l'hiver, il était une fois, une petite chose, un rêve. Le discours ne doit pas excéder 5 minutes. Tout dépassement est pénalisé. L'orateur peut utiliser des images, mais la musique est refusée. Ensuite, une série de 3 questions maximum est posée au candidat. Mode de notation : 4 critères également répartis sur 25 points : présentation, contenu, improvisation,

    • Les discours entendus ont souvent révélé l'idéalisme et l'optimisme des jeunes Chinois. Toutefois, on était loin de la mièvrerie de quelque discours patriote. J'avoue avoir craint cela. La langue de bois n'était pas non plus précisément au rendez-vous : Deux étudiantes se sont exprimées avec véhémence, précision et tristesse sur certains aspects de leur pays, en particulier le système de Hukou et l'industrie de la contrefaçon... J'ai été extrêment étonnée par l'audace de ces attaques politiques et économiques. C'est également pour moi l'occasion de remarquer que les textes sont le plus souvent précis, conçus à partir d'analyses de faits concrets, voire d'anecdotes personnelles. Quelques questions oratoires, de l'humour, des mimiques extrêmement vivantes... Là encore, les jeunes Chinois m'ont épatée ! Je n'ai pas retrouvé les visages habituellement placides de mes étudiants ! La technique générale est bonne ! J'apprendrais plus tard que l'éloquence est une activité qui n'existe pas en Chine. Cela est propre a notre héritage grec. Voilà qui me confirme que ces étudiants ont pensé à travers la langue française, et qu'il ne s'agit pas d'une simple traduction de leur réflexion en chinois.

    • Au contraire, les membres du jury ont fait preuve d'une relative inertie... Les questions ne se bousculaient pas ! Je me suis ainsi retrouvée à poser des questions à mes propres étudiants ! Je ne  m'y attendais pas... Non seulement ça ne pose pas de problème que je prépare des étudiants à un concours auquel je participe en tant que jury mais en plus, aucun règlement ne m'interdit de leur poser des questions... A ces moments précis, j'ai dû être plus stressée qu'eux... Comment les mettre en valeur sans leur posr une question trop facile ? J'ai alors remarqué à quel point le jeu des questions est un exercice d'éloquence à part entière. Un jury dynamique doit ECOUTER attentivement le texte pour en saisir la logique et en saisir les manques. Cette dernière remarque permettra de POSER des questions au candidat qui devront être exprimées clairement, simplement et dans le but de valoriser le candidat. La partie des questions fut généralement l'épreuve la plus stressante pour les candidats... L'anxiété se lisait sur leur visage et le niveau de leur français pouvait tout à coup dégringoler. Ils sont très courageux de se lancer ainsi dans un tel concours !

    • Et quelle chance j'ai eu d'entendre les meilleurs étudiants chinois de français de la capitale ! Parmi les textes que j'ai préféré,  celui d'une étudiante de l'Univesité d'économie, parlant avec fraîcheur et humour d'"une petite chose" : sa mère qui s'obstinait à lui couper les cheveux lorsqu'elle était enfant alors qu'elle rêvait d'une longue chevelure. Un jeune homme qui présente son métier préféré : prof ! Ah je me suis dit qu'ils étaient bien malins... La plupart des membres du jury bien sûr étaient profs ! Ca paraîtrait surréaliste d'entendre ça en France... Un tel concours d'ailleurs serait assez irréeel. Le stupéfiant : ces étudiants sont généralement en 3e année...

    • Arthur 1er et Océane 5e – 3e prix. Tous les deux dans des genres très différents : un texte assez classique et patriotique d'Arthur, un texte dynamique et novateur d'Océane. Arthur s'appliquant à montrer la valeur des Chinois face aux défis des catastrophes naturelles et économiques. Océane envoûtant puis haranguant l'auditoire de ne pas se laisser aller à la passivité devant le réchauffement climatique.

    • Points négatifs : le gros pupitre qui barre le trois-quart du corps des participants... rien de tel pour faire oublier à tout le monde que l'éloquence est aussi langage du corps. Tout au plus deux petites mains surgissant du pupitre... Le gros écran descendant très bas derrière les participants, recolorant ou agrémentant leurs visages des images que certains avaient choisi de faire passer pendant leur prestation. La chaleur abominable et l'air rance de l'auditorium... tain ils zont pas pensé à mettre des fenêtres dans les murs ou quoi ???

    • Photos !!

    Concours d'éloquence à Beiwai

    Concours d'éloquence à Beiwai

    Concours d'éloquence à Beiwai

    Concours d'éloquence à Beiwai


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  • 洗手间的镜子


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  • déboires de miroirdéboires de miroirdéboires de miroir

     


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  • Depuis deux semaines, j’ai envie d’écrire sur la beauté des Chinoises et voilà que mon amie Ada lance hier dans la discussion : ‘C’est pas en Chine qu’on s’embellit’. La remarque est arrivée comme un cheveu sur la soupe et mon cerveau s’est arrêté. Voilà mes rêveries sur la grâce des femmes asiatiques complètement balayées par ce seul constat, cette évidence : l’enlaidissement des Occidentales à leur arrivée à Pékin... Ce sera donc mon sujet d’écriture à la veille de la fête des femmes !
    Allez les filles, un peu de courage. Un état des lieux s'impose.

    • D’abord, la première chose qu’on s’entend dire quand on débarque, c’est : ‘Attention, toutes mes copines étrangères ont pris dix kilos en arrivant’ OOOo AH NANAN ANAN Y a pas moyen là !!! Du coup ça m’a tellement stressée que j’ai perdu trois ou quatre kilos dans le premier mois... (Bon, ce n’est pas que par souci esthétique, bien sûr ! Je le dois surtout à la jungle food qui aura eu raison de mon appêtit.) Quelques raisons en vrac : la cuisine chinoise est dans l’ensemble TRES grasse et très salée ; dans les restau, vous mangez facilement pour moins de 2 euros et les quantités sont TRES copieuses (si vous voulez une soupe, oubliez les quantités inférieures à l’équivalent d’une bassine)...

    • Ensuite, dès la deuxième semaine, vous ne tardez pas à comprendre que votre peau aussi ne sera pas épargnée : c’est quoi ces ptits boutons qui germent partout là ? D’une forme, d’une ténacité jamais rencontrées même au pire moment de l’adolescence ?? Alors, vous avez le choix : ça peut être la nourriture, mais aussi l’eau, l’air ou bien la lessive ??

    • Si la peau va mal, les cheveux aussi seront plats, ternes, les ongles, mous et cassants. Un vrai bonheur.

    • Quant aux adeptes de l’épilation, elles ont du souci à se faire.... Jusque là, je ne suis pas allée au-delà des sourcils. Cette seule expérience m’aura encouragée... à ne plus y retourner. La méthode de l’esthéticienne chinoise ? RASER le sourcil, puis le redessiner au crayon... Gros trait marron courbé sur l’arc sourcilière, MEEEEEEËËrveilleux... Bon, la prochaine fois, je le fais moi-même. Quant à l’épilation du maillot, vraiment, je n’ose imaginer. Et ça restera pour moi de l’ordre du mystère.

    • On poursuit la visite des horreurs avec les produits de beauté contrefaits... Si vous croyez arranger votre peau malmenée par la sécheresse de l'atmosphère avec de la crême à la mélamine, vous êtes sur la bonne voie.

    • Et puis ne comptez pas trop sur la mode pour arrondir les angles. Alors, c'est sûr rien n'est cher mais quoi espérer de ces pantalons mal taillés aux fesses, et flottant allégrement à la taille.. Ah ce jeans qui m’aplatit les courbes ! Eh oui, avec des bagages limités à 20 kilos, on n’a pas de quoi ramener une garde-robe digne de ce nom avec soi... Adieu jolies chaussures, pantalon classe et sous-vêtements mignons...
    • DONC ? Une Occidentale à Pékin, un à deux mois plus tard = grossie, boutonneuse, polluée et habillée façon chiffon. Visage bouffie que des cheveux morts ne sauveront pas.

    • Et au contraire, la finesse des Chinoises, leur teint de pêche, leur cheveux de geai... Arfff la concurrence est déloyale....

    Les plus tenaces opèreront des modifications draconiennes pour retouver leur équilibre, et alors tout devra être passé au crible --> le plan d’attaque type :


    - La bouffe : j’arrête la cantine, tant pis pour la perte en sociabilité, le glutamate là, qu’ils mettent partout, ça me colle carrément toute la paroi digestive et puis ya trop de sel trop d’huile. Repérer les marchés de fruits et de légumes. Mais bon dieu y a du bio ici ???...


    - L’eau, même pour faire du riz, j'oublie celle du robinet.


    - La lessive : romff, y a du savon de Marseille quek part ??


    - Les crêmes de soin : rayon de luxe, le plus cher, tant pis.


    - Les shampoing : là c’est dur. Les cheveux de bébé ne sont pas callibrés pour les pâtes crémeuses qui font office de shampoing à Pékin...



    En tous cas : Vive les femmes !

     


     

    Je penserai à écrire sur le courage qu'il nous faut, hein.


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  • Arbre d'hiver


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